La dame de Shangai, c'est le 4ème film de Monseigneur Orson Welles que je vois, autant dire que je commence a être habitué au bonhomme.
La dame de Shangai c'est d'abord un film noir qui respecte les codes du genre tout en les détournant. Le héros Michael O'Hara - ou plutôt l'anti-héros - qui n'est autre que Welles subit des événements sans jamais pouvoir les contrôler. Welles jouera avec ce fatalisme jusqu’à la scène finale d'une virtuosité sans pareille.
Mais le thème principal est bien évidemment l'Amour, qui est vu sous toutes ses coutures, des plus beaux cotés aux bas fonds les plus sombres. Michael O'Hara tombe sous le charme de Elsa Bannister femme d'un richissime avocat de haut renom. Celle-ci semble s'ennuyer de son mari et embarque O'Hara dans son yacht pour une épopée le long des côtes des caraibes. Peu à peu l'étau se resserre sur Michael qui se doute que quelque chose se trame sans savoir quoi exactement. L'arrivée de George Grisby un opportuniste de première classe - qui au passage ressemble au serpent Père siffleur de Robin des bois version Disney - n'arrange rien, celui-ci demande tout simplement à O'Hara d'orchestrer sa propre mort afin de disparaître des écrans radars, promettant ainsi à Michael O'Hara 5000$.
Ces 5000$ sont symbolique, ils font ressortir la superficialité de la relation qu'entretiennent Michael et Elsa. Cet Amour Malsain va dès lors partir en crescendo avec notamment la scène de l'aquarium où O'Hara est comme encerclé par des requins, l'image même du milieu dans lequel il est depuis sa rencontre avec Madame Bannister.


Ensuite viens la fin, je ne rentrerai pas dans les détails pour ne pas spoiler. Mais clairement c'est grandiose, Orson Welles nous prouve une fois de plus que c'est un grand metteur en scène et au passage un grand acteur. On retiendra de cette fin la scène du procès qui semble sortir d'un autre monde, et bien évidemment la scène finale irréaliste avec sa galerie de miroirs aux milles facettes et où tout prend soudain sens.


La dame de Shangai ne plaira pas à tout le monde tant il est simple de décrocher, mais je peux vous dire que s'accrocher vaut le coup.


Note: 7,5/10

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le 27 sept. 2016

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Mon_Sieur

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