(eh oui mon talent pour les jeux de mots est bien moindre que celui de Socinien et de Torpenn..)
Tout fuse à cent à l'heure, le rythme est explosif, Cary Grant et Rosalind Russell (quelle belle actrice méconnue !) vitupèrent à tout va des répliques sarcastiques qui font le bonheur de la Screwball comedy. Mais derrière un formidable jeu du chat et de la souris (que ce soit envers les deux divorcés ou envers le tueur en fuite) se cache une réflexion intéressante sur la place du journalisme dans le monde et l'impact qu'il provoque sur les gens qui le pratiquent. Et puis Cary Grant se fait des clins d'oeil à lui-même en évoquant Archie-Leach (il se dit mort depuis une semaine) et à Ralph Bellamy, qui campe un assureur bon garçon mais malheureusement trop mou et naïf pour préserver sa belle et la protéger du rusé Magnifique. Les reporters se déchaînent pour retrouver le tueur, Grant s'arrache les cheveux à manipuler tout le monde pour en tirer profit et Rosalind modère tout ce petit monde, une belle partie de plaisir !
Et dire qu'à côté, pendant ce temps, l'Europe se déchire...