Giallo gothique

En 1972, Kathy Wildenbrück, photographe de mode à l'agence Springe, se dispute violemment avec sa sœur Évelyne, dans le jardin du château familial. A l'issue de cet affrontement, Kathy tue accidentellement sa sœur. Quelque temps plus tard, des proches de la jeune femme sont tués sous les coups de poignard d'une étrange silhouette vêtue de rouge. Certains pensent alors que la malédiction de la Dame rouge qui se produit tous les cent ans est de nouveau en marche.

La dame rouge tua 7 fois (La Dama rossa uccide sette volte) est un giallo germano-italien réalisé par Emilio Miraglia de 1972.

L'intrigue du film qui met en scène une femme vêtue de rouge qui assassine ses victimes le plus souvent à coups de couteau (mais pas que...) est assez classique pour un giallo. Ce qui l'est moins, c'est d'avoir inscrit cette histoire policière dans un décor gothique en y intégrant des éléments -apparemment- fantastiques, l'assassin étant supposé être le fantôme d'Evelyne, la soeur de l'héroine, tuée accidentellement.
Ce giallo gothique est plutôt réussi. Le réalisateur réussit à rendre le scénario tarabiscoté relativement lisible pour le spectateur, ce qui n'était pas chose facile sur le papier.
En effet, on compte de nombreux protagonistes issus du milieu de la mode (Comme dans Six femmes pour l'assassin) qui ont des liaisons avec des mannequins du milieu, toutes des intrigantes. Vous l'avez compris, tout le monde se ment dans cette histoire et celui (ou celle..) qui tire les ficelles poursuit un but mercantile et veut se venger.

Le film s'inscrit dans la ligne des thrillers italiens à l'ambiance érotique des années 70 qui mettent en valeur (le plus souvent "en petite tenue"..) des actrices plus belles les unes que les autres. C'est ici le cas avec Barbara Bouchet (Kathy), Sibyl Danning (Lulu) ou Pia Giancaro (Rosemary).

Au final, La dame rouge tua 7 fois est un bon giallo dont l'originalité tient surtout à l'ambiance surnaturelle et à son cadre gothique (la ville bavaroise de Wurtzbourg).

Ma note: 7/10