Jackie Chan a beaucoup en commun avec Chaplin. Notamment le fait que l'histoire de ses films est au fonds peu importante, et les dialogues complétement secondaires. Ce qui compte, c'est la performance.
Et on est comme d'habitude gâtés ici, avec des combats qui vont crescendo, en gardant toujours un côté grotesque. Par exemple ce combat où Chan brandit une pipe à laquelle son adversaire est très attaché. Ou ce duel au tabouret en bois. ce duel déguisé en mendiant, où Chan maltraite ses agresseurs tout en prétendant être celui qui se prend tous les coups (brillant). Ou ce combat final un poil trop long) contre le grand méchant, expert du coup de pied, avec des attaques toujours plus fantasques, sur fonds des collines de Kowloon. Et avec en bande son le thème de Mars de Gustav Holst : pourquoi pas...
Le film est fauché, et l'épilogue est complétement évacué au profit d'un défilé en ville de Chan engoncé dans des plâtres. A noter aussi que le maître de Chan dans le film est un adepte des mauvais traitements, ce qui n'est pas anodin quand on connaît la formation extrêmement dure et abusive que suivit Chan avant de faire sa carrière d'acteur.
Un Jackie Chan sympathique, avec beaucoup d'inventivité, de passion et de sado-masochisme. Les personnages autour du héros sont tout de même un peu ternes, mais priorité à l'action.