Deuxième film réalisé par Jackie Chan, qui perd pour toujours son Jacky, c'est aussi le début d'une longue et fructueuse collaboration avec la Golden Harvest, et le nombre de chefs d’œuvres qui vont avec.C'est une Kung fu comedy d'époque, où Jackie, appelé Dragon (dans la version originale), remplace au pied levé un de ses frères d'armes pour la fameuse danse du dragon.
Je suis un très grand fan des films de et avec Jackie Chan, car on voit et on sent que c'est une époque où tout était possible au niveau des chorégraphies, y compris si elles mettaient en jeu la santé des acteurs. Il faut dire que là, Jackie Chan s'en donne à cœur joie, ayant manqué de perdre le souffle quand un acteur l'a frappé trop fort à la gorge ou le très long combat final (25 minutes !) où il semble hors de lui et dans un état second. Tout comme un combat, n'impliquant pas cette fois Jackie, mais des élèves de son école qui se font sévèrement tabasser.
C'est aussi l'occasion de voir deux formidables combats, l'un à base d'éventail, et l'autre avec des sabres, qui ont cumulé à eux des centaines de prises, Jackie tenant à la véracité des gestes, qui sont à l'écran comme des ballets, c'est très impressionnant.
Après, il faut dire que l'humour hongkongais à base de poireau, je n'en suis pas très fan, ou alors toutes les grimaces avec forcément un type plus idiot que les autres. Mais on décèle ça et là des caractéristiques des réalisations de Jackie Chan, comme un coup de pied retourné filmé sous deux angles différents avec de la poussière expulsée du visage pour en augmenter l'impact, mais pas encore de bêtisier.
A l'arrivée, ce film sera un incroyable carton au box-office, éclipsant pour de bon son illustre prédécesseur, un certain Bruce Lee. Le règne de Jackie Chan ne fait que commencer...