Sorti dans un cinéma de Grenoble 2 semaines après sa date de sortie officielle, j’ai enfin pu aller voir le nouveau film de Jodorowsky.
Rush, Liberace, Le majordome, Jobs … Les biopics se suivent et se ressemblent. Heureusement, au milieu de tout ça, on nous sert La danza de la realidad. C’est sur que venant de Jodorowsky, on pouvait espérer avoir quelque chose de moins conventionnel et académique. On est servi.
Jodorowsky transcende l’idée du biopic. Le point de vue de l’enfant qu’il est lorsqu’il raconte son histoire permet de rendre épique le moindre évènement. Une histoire aussi simple que celle des chaussures devient dans la tête d’un enfant toute une aventure. Ca permet à Jodorowsky de se lâcher, et tout le côté what the fuck de son cinéma prend enfin du sens. De la voix chantante mais rassurante de la mère à la poitrine gigantesque, à la moustache du père Stalinien, en passant par les visages masqués identiques des personnes qu’on a oublié, le côté très théâtral du cinéma de Jodorowsky devient logique.
En plus de la mise en scène enfin originale pour un biopic, l’histoire n’en reste pas moins didactique avec une belle leçon d’humilité quand à l’histoire du père. A la fois sérieux, drôle, triste et émouvant, un biopic comme on aimerait en voir plus souvent (et ça rime !).