Pourvu que ce ne soit pas une dernière danse...
Film autobiographique, la Danza de la Realidad porte forcément la marque de son auteur, Alejandro Jodorowsky. La réalité y est déformée, fantasmée, mais est-ce un mal ? La mère de Jodorowsky se rêvait, d'après les dires mêmes de l'artiste, chanteuse. Quel plus bel hommage à lui rendre que de la faire chanter tout le long du film ? Toutes les fascinations de Jodo réapparaissent dans ce film, les corps mutilés, l'image de Dieu (le personnage du théosophe, génial), l'absurdité, la Mort... tout en prenant un sens nouveau, elles retrouvent ici leurs origines, comme lui retrouve Tocopila... On notera aussi l'impeccable interprétation du père par Brontis Jodorowsky. Un film puissant, humain, qui se regarde avec le coeur avant d'être vu par les yeux.