De tous les Jodorowsky que j'ai vu jusqu'ici, la Danza de la realidad est sans aucun doute le plus accessible. Moins violent, moins provoc', moins bizarre. En racontant son enfance, Jodorowsky s'oblige a coller un minimum avec le réel. Ça reste malgré tout du Jodorowsky. On y retrouve avec bonheur tout ce qui fait le charme du réalisateur. A savoir des freaks, des clowns, de la religion et des délires surréalistes tout droit sortit d'un trip à l'acide. Un surréalisme magnifié par la technologie moderne. L'image est clean, les couleurs sont vives et les effets spéciaux permettent de concrétiser l'imagination débordante du cinéaste. Ça nous change du noir et blanc dégueulasse de Fando et Lys, et ça nous aide à apprécier pleinement la bizarrerie du film.
Même, si ce film n'est pas le meilleur de la filmographie de Jodo (Santa Sangre est indétrônable), c'est sans doute celui que je conseillerais à quelqu'un qui ne connait pas le cinéaste.