Pas grand-chose à retenir de cet énième Chabrol mineur de fin de carrière, tant on a l’impression d’avoir déjà vu ça chez lui en mille fois mieux. La noirceur formatée de l’introduction est à peine rattrapée par le malaise Bernard Le Coq qui s’immisce à coup de statue de jardin dans le récit familial ni par son virage brusque lié à l’apparition de la vraie problématique du film, incarnée par une Laura Smet qui surjoue la dangereuse, apathique et mystérieuse. Et puis voir Magimel vampirisé par cet amour fou impénétrable (Pour ne pas dire détestable) difficile d’y croire. Il y a un certain savoir-faire, je dis pas, on sent que Chabrol excelle (ou a excellé) à construire sa mécanique de violence sourde dans une semi bourgeoisie cloisonnée sur elle-même, mais bon, on aimerait que ça se dévergonde, que ça se fissure de partout on aimerait voir plus qu’un bout de nichon et un cadavre en putréfaction derrière la porte. En l’état c’est vraiment trop lisse et propre pour éveiller davantage qu’un soupçon de curiosité.