Découvert par hasard il y a maintenant quelques années, je viens de revisionner La Dernière Licorne, film d'animation réalisé par Jules Bass et Arthur Rankin Jr., à l'origine de quelques téléfilms d'animation sur les œuvres de J.R.R. Tolkien. La Dernière Licorne est aussi scénarisé par son propre auteur, Peter S. Beagle après l'immense succès de son manuscrit éponyme. L'on doit également au monsieur l'écriture du scénario du film d'animation Le Seigneur des Anneaux de Ralph Bakshi et aussi l'écriture d'une courte nouvelle en l'hommage au maître de la Fantasy J.R.R. Tolkien : La Nagini, paru dans le recueil Chansons pour J. R. R. Tolkien - Tome 1 L'adieu au Roi.
En somme un sympathique curriculum vitae pour ce film qui a réveillé en moi quelque chose que je n'ai pas ressenti depuis longtemps...
On nous conte l'histoire d'une licorne que l'on pense être la dernière. Mais celle-ci, certaine de ne pas être la dernière représentante de son espèce, part à la recherche de ses congénères.
Pas plus de spoil.
Les licornes ! Ces créatures qui ont fait rêver de nombreuses personnes et alimenté l'imaginaire du monde médiéval occidental. Excellent point par ailleurs de début ce film par un générique déroulant une reproduction d'une ancienne tapisserie du Moyen-Age présentant toutes sortes de créatures folkloriques. Si la licorne est un animal fabuleux, fort est de constater que l'histoire du film est également extraordinaire ; peut-être pas dans le sens épique, mais plutôt dans le sens de l'originalité. Bon, certes... L'histoire de la licorne, dernière représentante de sa race est peut-être un peu vue et revue. Sauf que ça, c'est la forme. Et le fond est bien plus enrichissant pour le déroulement du film qui nous montre la quête de cette protagoniste qui part à la recherche de son espèce.
Sympathique de voir ce film Merveilleux (j'ai complétement oublié de la spécifier dans mon introduction ; my bad) entreprend des dialogues entre créatures de l'imaginaire et des humains, comme si cela avait toujours été ainsi. Le film laisse quand même pas mal planer le doute sur la potentielle existence des licornes dans notre monde. Et pour un mordu de Fantasy, c'est le rêve absolu !
Pour ce qui est des personnages, je dois avouer qu'ils sont un peu... naïfs ? Mais à mon sens, c'est exactement le but recherché avec cette licorne qui ne connaît pas grand chose du monde extérieur, qui ne se souvient plus que les Hommes ont oublié l'existence même des licornes, ...
Pour les adjuvants de notre blanche et gracieuse protagoniste, nous avons une fine équipe des plus sympathique. Un "apprenti" sorcier et une femme de brigand. Atypique, n'est-il pas ? Et c'est avec plaisir qu'on les suit dans leur aventure avec la licorne.
Fort sympathique également de voir d'autres créatures mythologiques et folkloriques. C'est toujours un plus pour le film. Je clos cette partie avec la présence d'un humour fin qui donne quelques scènes cocasses bien trouvées.
J'ouvrirai une petite parenthèse pour parler du doublage qui, en soi, est plutôt bon et qui accueille, en version originale, la voix du célèbre et regretté Christopher Lee (que l'on connaît dans le genre pour l'interprétation de Saroumane dans Le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson) qui double le roi Haggard.
Fin de la parenthèse.
Graphiquement, quoi penser du film. C'est soft, peut-être un peu trop... Le film est sorti en 1982 (#Dark Crystal pour situer un autre film de Fantasy) et Disney proposait déjà des dessins animés de qualité. Mais la simplicité des dessins et des paysages de La Dernière Licorne s'accordent, vision totalement personnelle de ma part, avec l'ambiance doux du film.
Et même si le tracé est simpliste, il faut bien faire remarquer que la principale actrice est de toute beauté pour un film d'animation de 1982 : gracieuse, jolie, charmante. On en viendrait presque à la demander en mariage. Blague à part, je pense que la représentation de la licorne concorde parfaitement avec ce qu'on retient et ce que l'on sait de ces créatures (ce qui est d'ailleurs bien montré par les yeux des différents humains qui accompagnent la licorne).
On regrettera malheureusement quelques enchainements des plus étranges où l'on se demandera si le DvD n'a pas sauté ou qu'une séquence n'a pas été supprimé au montage.
Côté musique... Un pur moment de bonheur ! Je n'ai jamais écouté un soundtrack aussi émouvant et rempli de sentiment depuis le travail de Trevor Jones pour Dark Crystal.
Ici, nous accueillons le travail du compositeur Jimmy Webb qui nous offre la plus belle bande son que je n'ai jamais écouté pour un film d'animation, le tout ponctué par les paroles du groupe de folk-rock America.
En bref, une excellente équipe de musique pour un excellent film d'animation.
Plus d'informations sur le soundtrack ici
La Dernière Licorne est un film d'animation qui émerveillera les plus petits pour émouvoir les plus grands tant la poésie et le merveilleux de cette création cinématographique sont forts. Un pur chef d’œuvre qui mérite d'être visionné et c'est pour ça que je ne puis que le recommander ! Allez le voir, peut-être succomberez-vous comme j'ai succombé à la beauté de cette histoire.
Et n'oubliez jamais que la Fantasy nous appartient !