Après un braquage qui a mal tourné, trois jeunes hommes longent le bord de mer et vont se cacher dans une maison où vivent une nonne et ses élèves, retranchées afin de pouvoir répéter un spectacle musical loin de tout. La prise d'otages va être longue et douloureuse.
Le film est inspiré de La dernière maison sur la gauche, de Wes Craven, comme le titre français le suggère, et effectivement, il s'agit de ne pas le mettre devant tout le monde tellement le spectacle est noir et sordide. Car les morts vont pleuvoir, et assez vite même après le braquage, où la bonne qui s'occupe de la maison va être tuée à coup de fer à repasser. D'ailleurs, en dépit de ses moyens modestes, le film a une belle mise en scène, amplifiée par la photo estivale de Cristiano Pogány, qui contraste avec l'horreur que vivent ces femmes. Car tout y passe, tabassage, viols, de la part de ces trois hommes qui sont montrés comme des ordures, les armes constamment braquées sur leurs otages qui ne peuvent qu'obéir à leurs chantage, même si l'idée de rébellion n'est pas loin. Surtout de la part de Florinda Bolkan, qui joue la nonne, qui se donne beaucoup dans le rôle, et qui représente par son silence une forme d'autorité. Tout ceci jusqu'à une scène finale très dérangeante, qui rappelle la loi du Talion.
Je ne dirais pas que La dernière maison sur la plage est un film plaisant à voir, loin de là, mais c'est suffisamment fort et malaisant pour qu'il remue. Un peu justement comme la version originale signée Wes Craven.