Chevillé aux pieds, le boulet du pensum gisa.
Un homme ayant tué deux adolescents attend sa peine de mort. Il se confie à une religieuse sur ses fautes et espère le Pardon avant l'injection fatale.
Sujet ô combien délicat que celui de la peine de mort, mais que Tim Robbins ne réussit qu'à moitié.
Le film tient essentiellement grâce aux deux acteurs principaux, Sean Penn et une magnifique Susan Sarandon (qui aura bien mérité son Oscar), car ils semblent subir cette histoire jusqu'aux fond d'eux-mêmes.
Il y a une très belle scène où Sean Penn, recevant sa famille dans une salle, reste silencieux, on n'entend juste que les bruits de pas de son neveu sur le parquet, à la manière d'un joueur de basket.
Le film est sans ambiguïté, car des flash-backs nous montrent assez rapidement que le personnage de Sean Penn a tué ces deux ados. Le plus intéressant reste le personnage incarné par Susan Sarandon, et sur son interrogation à avoir de la compassion pour ce meurtrier, chose qui lui est reprochée par les familles des victimes. Dieu lui a donné la foi ?
Malheureusement, ce beau tableau est un peu gâché par la dernière partie, qui concerne la peine de mort de Sean Penn, avec des fautes de gouts incroyables ; de la musique classique avec une marche au ralenti et puis, quand l'injection se fait, un montage parallèle sur la douleur du condamné et de la religieuse vraiment dégueulasse d'émotion, toujours au ralenti et avec des chœurs.
Il a suffi de quelques minutes pour foutre en l'air ce film, qui devient du coup un énorme pensum contre la peine de mort, avec une charge de tracte-pelle nous montrant que si vous ne voulez pas être condamnés, regardez ce que ça fait de mourir ainsi.
Ce que j'appelle du chantage émotionnel de bazar.