La finale du championnat du monde d'échecs en 12 manches qui se déroule à Genève entre deux soviétiques, l'un soutenu par le régime, joué par Michel Piccoli, et l'autre, un dissident au pouvoir, Alexandre Arbatt.


Tout est dit sur ce film, le premier réalisé par Richard Dembo, et qui parle de son époque, à savoir le communisme, les opposants, Michel Piccoli présenté comme un héros et Alexandre Arbatt montré comme un traitre, qui n'hésite pas à en faire des caisses sur le régime, et qui est constamment suivi par des hommes en noir...
Parler de politique via les échecs est en soi courageux, surtout dans les scènes où on voit le jeu, présenté devant un public comme s'il s'agissait de sport, avec un public dense ; c'est peut-être ce qu'il y a de plus réussi dans le film.


Car au-delà, il faut dire qu'il ne se passe pas grand chose, et qu'il est au fond ridicule de voir des acteurs français (et quelques étrangers, dont Liv Ullman) rouler les r pour faire soviétique.
Mais surtout, il n'y a aucune mise en scène, ni travail sur la lumière ; en gros, la caméra est posée là, on la bouge de gauche à droite de temps en temps, en c'est vraiment pas plus. Quant à la lumière, pourtant signée Raoul Coutard, elle est vraiment horrible, avec cette sorte de flou (je précise avoir regardé le dvd, et pas un fichier .avi) qui est plus gênant qu'artistique.


Je pense qu'avec plus de nervosité, de tension (on parle quand même de communisme), le résultat aurait été plus impactant. Mais le film aura un certain succès, au point qu'il sera récompensé d'un Oscar du meilleur film étranger en 1985, et que Steven Spielberg achètera les droits de remake, qui ne s'est pas réalisé d'ailleurs.

Boubakar
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le 26 août 2019

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