Ce qui est marrant avec les films de détournement, c'est que, peu importe qui, où, quand, il y aura toujours des blagues bien grasses à coup de scatologie ou autres obscénités. Il n'y a pas que ça dans ce film-ci, mais il y en a aussi. Moi ça me dérange pas tant que c'est bien amené.
Ce qui fait la à la fois la force et la faiblesse du film, c'est qu'il n'y a pas eu de remontage du film malgré sa longueur. Force parce que ça permet d'installer une certaine cohérence dans le récit (si on peut appeler ça un récit), parce que ça fait moins facile à réaliser puisqu'il faut vraiment accepter le rythme du film d'origine, parce que l'on exploite à fond la bobine, parce c'est forcément plus homogène, parce que le film de base est quand même bien naze. Faiblesse parce qu'il faut parfois subir les chutes de rythme du film d'origine, parce que justement il n'y a plus vraiment de récit, ça tourne en rond et ça se répète par moment.
Ainsi donc, le scénario comporte quelques longueurs, quelques répétitions, mais heureusement les dialogues sont vraiment très drôles. Et le fait que l'on suive le rythme du film, ça permet justement de ne pas enchaîner frénétiquement les répliques absurdement marrantes. L'auteur joue avec ce que l'on voit (soit en illustrant de manière absurde, soit en imposant un certain décalage) mais va parfois au-delà de l'image, l'humour étant alors issu uniquement de la qualité d'écriture.
Le film d'origine est quand même bien naze. Ce doit aussi être drôle à regarder grâce aux nombreuses maladresses qui le constituent, mais certainement moins, car entre deux chutes de rythme, il n'est pas sûr que ces maladresses soient suffisantes pour réveiller le spectateur. Les voix choisie pour de détournement collent assez bien ; elles expriment les idées sans en faire trop (à part peut-être la voix off à certains moments).
Bref, "La dialoectique peut-elle casser des briques" ne cassent pas des briques mais offre de beaux moments de rire.
Lien : https://www.youtube.com/watch?v=Anr2d_Tuakg