L'effondrement du Parti Socialiste

C’est une réalisation de Jean-Pierre Pozzi qui signe son troisième documentaire, les deux autres ayant reçu un belle acceuil du public et de la critique.

Si vous ne connaissez pas le Parti socialiste, c’est que clairement, vous n’avez jamais jeté un coup d’œil sur la politique, et même l’actualité française en général. Ce parti politique a été fondé en 1969 prenant la suite de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO), créé en 1905 sous l'impulsion de Jean Jaurès. Cet organe, classé à gauche, a eu le pouvoir présidentiel sous l’ère François Mitterrand (1981 à 1995) et François Hollande (2012 à 2017), sans oublier Lionel Jospin (1997 à 2002) en tant que Premier ministre. Avec ses 24 députés et 22 000 adhérents, contre 280.000 en 2006, on peut dire que c’est la chute libre. Un phénomène que La Disparition ? va analyser.

Pour cela, c’est Julien Dray qui va nous accompagner. Durant 1h25min, il va nous donner son point de vue pertinent sur la situation. Cet ancien député connaît bien la maison pour y être entré en 1981. Il a comme fait d’armes d’être un des fondateurs de SOS Racisme. On va donc parler de la situation des années Mitterrand jusqu’à nos jours. Il y a du travail.

Qu’on aime Julien Dray ou pas, il faut reconnaître que son sens de l’analyse est pertinent. Il va mettre souvent le doigt où ça fait mal. De plus, il va toujours contextualiser les choses pour qu’on comprenne bien. Même quelqu’un ne connaissant pas l’histoire du PS va pouvoir être dedans de A à Z. Par contre, il est peut-être un peu soft avec François Mitterrand sans vraiment remettre en cause les échecs politiques de celui-ci. Julien Dray est en revanche beaucoup plus tranchant avec Jospin et sa stratégie électorale, mais surtout Hollande et son mandat.

La Disparition ? va regorger d’images d’archives. Cela rend ce documentaire captivant et dynamique. De plus, en dehors de Julien Dray, les intervenants vont être de qualité. Leurs propos sont souvent pertinents. Cependant, on peut noter que le reporter manque parfois de neutralité. D’une manière générale, ce documentaire incite à une réflexion sur le futur du PS, et plus généralement celui d’une institution politique à la dérive.