La fin d'un mythe?
Vu la "dipsariton" en salle, en présence de l'auteur, et d'un personnage principal, Gérard Colé. film épatant, malgré ses faiblesses, quelques erreurs historiques légères, un trop grand podium pour...
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le 22 févr. 2022
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Vu la "dipsariton" en salle, en présence de l'auteur, et d'un personnage principal, Gérard Colé. film épatant, malgré ses faiblesses, quelques erreurs historiques légères, un trop grand podium pour Julien Dray... un film rythmé d'entretiens avec 1 dessinateur paisible, Mathieu Sapin.
Mais enfin, ce film pose une question sur la page que le monde tourne sans affect, comme on termine un livre, on clôt un dossier, on achève un ère. Car la question que pose ce film, au travers de 5 intervenants majeurs (Dray, Colé, Mathieu Sapin, Laure Adler, P. Moreau Chevrolet) est la raison de la probable disparition du PS qui, il y a 40 ans portait l'espoir et il n'y a pas 10 ans raflait encore toute la mise électorale. Il faut la truculence extraordinaire et si humaine d'un Gérard Colé pour comprendre que la gauche est hors sol, contaminée par l'individualisme libéral : on ne pense plus collectif, on pense à soi. On y reste d'ailleurs, sur son quant à soi, à se regarder le nombril, que dis je? à l'admirer chaque jour.. Mais est ce le propre du Ps ou de la gauche ou de tout l'univers politique? Le film montre en creux la montée de Macron aux dépens du Ps, comme un noyau qui pouse dans un fruit trop mûr. Notre monde ne se divise t il pas trop à force d'être consumériste faute d'être citoyen? C'est d'ailleurs ce que semblent souligner les intervenants du film : à force de pactiser avec le réel (la claque de 1983, 1984) le Ps est devenu institutionnel, et en cela s'est séparé d'un idéal collectif pour se diluer dans les droits individuels. Il a voulu reflêter et non plus représenter les intérêts de ses électeurs. Mais à force d'être transparent l'on devient invisible...Colé, dans la salle, a regretté que le peuple se contente des miettes, non du pouvoir, mais de l'idée. J'étais assez d'accord. Cela fait toujours mal d'enterrer un idéal, même si ce n'est pas le sien, car c'est une lumière qui s'éteint et qui pourtant éclairait un coin de notre vie... et d'ailleurs avec le PS n'est ce pas toute une conception de la politique qui disparaît?
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le 22 févr. 2022
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