Il est très difficile de juger ce film aujourd’hui, enfin surtout pour moi, qui l’ai vu dans une version lamentable diffusée par la chaîne Drive-in Movie Channel présente sur un bouquet Molotov. Je ne sais pas si un bon master de ce film a été conservé voire même restauré mais en tout cas, moi j’ai eu droit à un téléfilm américain en NTSC et son monorail. NTSC pour "never the same colors" (jamais les mêmes couleurs) et monorail pour un son sans spatialisation et avec en prime un grésillement insupportable. Bref, image floue, avec des couleurs qui sautent voire qui virent totalement lors des transitions ; le visionnage fut un grand supplice…
Heureusement, j’aime les avions et les scénarios complotistes à base de Deep State et MIC (complexe militaro-industriel), j’ai donc tenu jusqu’au bout, il faut dire que l’intrigue dure moins de deux heures, plus c’eut-été l’apoplexie ! Malgré les personnages fictifs, l’histoire se base sur des faits authentiques d’observations d’ovnis sur le territoire américain. Alors qu’il participe à un exercice de routine de détection aérienne, l’équipage du vol 412 est témoin d’événements surnaturels. Des plots inconnus apparaissent sur le radar et deux intercepteurs partis à la rencontre des objets non identifiés disparaissent sans laisser de trace.
L’affaire prend une drôle de tournure lorsque le vol 412 est alors "piraté" à distance par le NORAD, le haut commandement de la protection aérienne du territoire américain, et sommé de se poser sur un terrain clandestin en plein désert du middle-west. Là, l’équipage de notre avion de détection va subir un interrogatoire non pas musclé mais très éprouvant humainement. Il faudra toute la pugnacité du colonel Moore (Glenn Ford), y compris une traversée nocturne du désert et sa propre séquestration, pour libérer "ses" hommes déboussolés, épuisés, et harcelés par un service de renseignement despotique jouant un drôle de jeu.
Tout est bien qui finit bien, on surfe sur la mode - des années 70 - où le cinéma et les médias remettent en question l’autorité de l’état et sa propension à voir des traîtres partout, y compris parmi les plus fervents serviteurs de l’Amérique, qui pour le coup, ne comprennent pas ce qu'on leur reproche…
J’ai eu grand plaisir à revoir Dadier (Glenn Ford) découvert en cours d’anglais quand j’avais 15 ans. Toujours impeccable avec sa bonne bouille de boy-scout. Ça fait également plaisir de découvrir David Soul (alias Hutch sans Starsky) dans l’un de ses premiers "grands" rôles.
Attention, le film est court, le rythme lent, les décors un peu tous les mêmes. Autant être prévenu, c’est un téléfilm très médiocre mais qu’on ne refusera pas de regarder si, comme moi, vous aimez l’aviation militaire. Le film aurait pu être très intéressant s’il avait poussé un peu plus loin, mais on sent qu’on est resté poli et qu’on ne fait qu’effleurer les questions qui fâchent…