En 1989, le genre Viet-Nam, est une (relativement) nouvelle catégorie dans le cinéma hollywoodien ; dramatique et encore fraîche, cette guerre est une source quasi intarissable pour imaginer soit des films d'action débiles (mais plébiscités), soit des règlements de comptes politiques. Dans cette période, chaque scénariste avec une bonne idée n'hésite pas alors à proposer "sa" version du Vietnam. C'est ainsi qu'en environ deux décennies, nous mangerons des nems à toutes les sauces : très épicée façon Rambo II ou Platoon, ou douce-amère avec Outrages, Full Metal Jacket, et donc ce Né un 4 juillet... Bonus commun à tous ces films (et bien d'autres sur le sujet), le réalisateur apporte son propre éclairage au conflit renforçant la justesse du propos. Kubrick en tant qu'ancien photographe de presse nous livre un film reportage, à l'inverse, Stone, avec Platoon et 4 juillet, raconte ce qu'il a vécu, lui qui s'est engagé naïvement croyant défendre son pays à 21 000 kms de ses frontières. Faut-il pas être con ? Mais pour le coup, ses films sont autant des récits précis et très atmosphériques (il fait chaud, c'est pesant, on voit rien) qui en font des fictions sans doute aussi proches que possible de la réalité.
(à suivre)