Le début est encourageant, engageant, avec une analyse sociologique ma foi somme toute assez primaire mais agréable, puis le film progresse dans le fait divers, les disputes conjugales... Le lot d'émissions comme Zone Interdite voire Envoyé Spécial... C'en est lassant et par dépit l'inacceptable en devient presque anodin et banal, tant les moyens employés sont ceux des reportages télé prime time bien racoleurs ; et qu'il est donc bien difficile d'adhérer à l'apologie d'une forme de défense de la femme (pas non plus dans une forme primitive de féminisme), alors que le fond est pourtant révoltant...
A de multiples itérations d'exemple, je pourrais y apposer un contre-exemple. Parlez-moi des hôtesses de caisse, je vous renverrais le cliché du réceptionniste d'hôtel, finalement rien de plus qu'une belle gueule qui présente bien et qui fait la plante verte.
C'est dans les évidences que le film est le plus pertinent et gagne des points, même si on n'est jamais dupe : le discours ne vole pas bien haut. On sait bien qu'il est nécessaire de passer par la case départ pour ouvrir les yeux à ceux qu'on pointe du doigt comme les aveugles, les endoctrinés, les mâles les plus écervelés, relais de l'idéologie de la femme-objet.
A force de manger de la rhétorique iconographique à la Michael Moore, on ne tolère plus vraiment ce genre de manipulation audiovisuelle, bien moche et parpaing, lourdingue et pataude, pour enfoncer le clou, quitte à faire des mutilés du bon sens... Si seulement la réalité était aussi simple...