La Doublure par Gérard Rocher La Fête de l'Art

Un paparazzi surprend Eléna, une superbe top-modèle, avec Pierre Levasseur, un richissime directeur général d'une grande entreprise lors d'un rendez-vous galant. Il est certain que la photo risque de faire un scandale énorme. La notoriété ainsi que les hautes fonctions de Pierre Levasseur sont en jeu. De plus, il convient à tous prix d'éviter un divorce catastrophique de "l*'infortuné*" milliardaire avec son épouse.
Heureusement, une chance inouïe va frapper à sa porte. Sur le cliché du paparazzi, on aperçoit un passant. Les recherches s'engagent aussitôt afin de retrouver ce fameux homme providentiel qui après enquête, s'avère être un modeste voiturier de grand hôtel nommé François Pignon.
C'est alors qu'un plan machiavélique va être mis en place par Levasseur: faire croire que Elena n'est autre que la petite amie du voiturier. Celui-ci va donc devoir vivre, contre rétribution, dans son appartement d' HLM avec la top-modèle. PDG sera-t-il ainsi sorti d'affaire ?


Cette toute nouvelle aventure de notre infortuné François Pignon nous apporte le même schéma que les précédentes réalisations. Toutefois, ici, notre héros profite d'une situation qui le dépasse, se trouvant ainsi, lui le français moyen par excellence, avec une superbe créature sur les bras.
La situation absurde dans laquelle il est propulsé l'embrouille, le met mal à l'aise et le paralyse. Lui, respectueux plus par naïveté que par qualité des bons principes, a toutefois conscience de sa condition à tel point qu'il ne peut pas croire un instant, malgré sa crédulité, à un quelconque sentiment amoureux de la part de sa partenaire occasionnelle.
Mais malgré tout, dans ce film, la meilleure part lui revient car lui le modeste, est bien loin de toutes les tracasseries de milliardaire, de parades et de relations d'intérêt telles que les vit Pierre Levasseur.
François Pignon ne stresse jamais sauf parfois pour des futilités, il mène une existence simple, paisible et sans surprises. Avec sa logique imperturbable, il se sort sans le savoir au juste de toutes les situations embarrassantes, alors qu'au contraire son "adversaire", homme public connu et reconnu, passe son existence à éviter, tel dans un slalom, les portes qui se dressent sans cesse devant lui. Il n'a pas le droit, malgré sa fortune, aux plaisirs simples qui font les petites joies de tous les jours.


Les questions que l'on se pose toujours lors des séries dans lesquelles un héros vient régulièrement nous rendre visite, et notamment dans celle-ci, est : "Est-ce le meilleur François Pignon?" ou "Est-ce le meilleur film de la saga?". A mon avis, je réponds non au deux questions.
Certes Francis Véber a réalisé un film sympathique, distrayant et riche en rebondissements. Je dirais que ce film se situe dans la moyenne. Il est dur de faire oublier les répliques savoureuses du "Dîner de cons", il est difficile de succéder à Jacques Brel ou Jacques Villeret.
Néanmoins, cette réalisation vaut nettement mieux que "Le placard", par exemple. De plus, pour la première fois de la série, une femme tient un rôle prédominant et l'idée est excellente puisqu'elle offre une nouvelle facette au personnage de Pignon.
Gad Elmaleh, excellent dans ce rôle, est presque trop beau et trop intelligent par rapport à ses prédécesseurs mais qu'importe, ses réactions sont tout de même pleines de drôlerie et d'innocence. Daniel Auteuil apporte par son talent (presque) habituel le piment suffisant afin de donner à cette comédie une dimension tout à fait acceptable. Dany Boon, presque aussi naïf que son copain de travail, complète fort bien ce trio masculin. Enfin la "trop belle" Alice Taglioni se sort honorablement de son personnage sans toutefois parvenir à éclipser ses trois comparses .


Si vous désirez passer un bon moment de détente, ce film est certes loin d'être un chef d'œuvre, toutefois il est assez bien construit et interprété pour vous satisfaire dans ce domaine délicat de la "comédie". Toutefois, il ne faudra peut-être pas abuser de du remède "François Pignon" car le filon de ce personnage lunaire et quelque peu "beauf" pourrait perdre de son efficacité.


Ma note: 6/10


Box-Office France: 3 027 462 entrées

Grard-Rocher
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le 1 mai 2013

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