La educacion del Rey, premier long-métrage de Santaigo Esteves, natif de Mendoza, en Argentine, se distingue par son atmosphère tendue et sa capacité à illustrer une relation ambigüe entre un jeune voyou et un retraité. Tourné avec peu de moyens, le film s'attache à ces rapports presque filiaux de hasard où les non-dits priment. Moins convaincante est sa partie thriller, pas franchement palpitante et qui use parfois de raccourcis un peu trop voyants. En revanche, dans sa description d'un univers gris d'un monde où la corruption policière estompe les limites entre le bien et le mal, La educacion del Rey est beaucoup plus pertinent. Esteves a fait ses armes dans le montage avant de tourner deux courts-métrages et le découpage précis de son film est un atout supplémentaire. Son ton et son ambiance l'éloignent assez du cinéma argentin que nous avons l'habitude de voir. Le réalisateur est manifestement doué et on aimerait le retrouver à la tête d'un film au scénario plus audacieux et disposant d'un budget moins limité.

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le 3 déc. 2017

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