Les films commerciaux et moi-même avons une belle et longue histoire de haine, de mécontentement, de déception et d'incompréhension. Ce fut donc après quelques trentaines reprogrammations que j’entamais, bien évidemment à reculons au ralenti, Paper Towns. Oui, bon, il faut de tout pour faire un monde et pour occuper un dimanche après-midi (quand on a tellement de choses à faire - m'enfin, c'est un autre débat-).
Ben vous savez quoi? Je suis bien heureuse d'avoir franchi le pas (à reculons au ralenti, mais un pas quand même).
Ce film n'était pas si nul que ça. Ni idiot. Ni nigot. Ni prévisible (sauf la fin, cette fin quasi-pourrave que je voyais venir à 1250km).
Un peu à la façon de Extremely Loud and Incredibly Close, Quentin suit des pistes, trouve des indices, sort de sa zone de confort, part à l'aventure sans même être sûr de ce qu'il trouvera au bout de sa quête (ou même de s'il trouvera quelque chose) (non, ceci n'est pas un spoiler du tout).
Un peu à la façon de mon très chéri Thelma and Louise, Quentin part sur la route avec ses amis sans vraiment le prévoir.
Paper Towns est loin d'être un film parfait. J'en suis plus qu'alerte. Des longueurs, des clichés, des scènes trop prévisibles, ou pas du tout réalistes. Il manquait cruellement aussi d'un rapport au danger et à l'autorité que j'aurais désiré être davantage appuyés. Une Cara Debidule qui n'a, à mon sens, pas vraiment sa place d'actrice ici (mais elle est canon, soyons clairs, sa place de top model est quant à elle méritée);
Malgré ces quelques zones d'ombre, j'ai très vite relativisé (m'étonnant moi-même de plus en plus). Paper Towns était une tambouille des détails que je préfère voir au cinéma et qui me touchent le plus : les road-trips (vous commencez à me connaître je crois), l'amitié sincère, les anti-héros attendrissants, les scènes de danse au ralenti (oh oui c'est mon pêché-mignon), une bonne bande-son, les chasses au trésor...
Et puis, la Cara Delemachin on la voit quasiment pô. J'étais pas trop déconcentrée du coup. C'était pour le mieux.
Je dis OUI à cette histoire de John Green, auteur épatant de justesse et d'émotion.
Et un jour, j'arrêterai de juger les films sur-médiatisés sans même les regarder.
Un jour.