Elégant duel, raconté à la truelle
Joliment mis en scène et plutôt bien interprété, avec quelques suspenses rondement menés, La Faille ne se montre tout de même pas très convaincant, principalement pour deux raisons :
- Son intrigue est loin d'être assez touffue pour justifier 1h50 de long métrage. Il en résulte une enquête au déroulement poussif, étirée au-delà du raisonnable et émaillée des scènes aussi longuettes que superflues d'une intrigue parallèle chargée d'illustrer le dilemme éthique d'un des personnages.
- Qu'il s'agisse d'un choix stylistique ou de lacunes de montages, la narration parait souvent peu claire et inutilement floue, avec des explications alambiquées et certains enchainements d'évènements pas toujours faciles à suivre.
C'est d'autant plus regrettable que l'idée est sympathique, que Hopkins investit une fois de plus son personnage d'un charisme hors du commun et que j'aurais vraiment aimé que cette brillante manipulation ait droit à un meilleur traitement.