Un petit garçon qui n'aime pas Noël est le seul espoir du Père Noël pour assurer le service de distribution des cadeaux. Jusque-là, on pense que La Famille Claus va être le film de Noël niais et classique qu'on trouve à foison sur les plateformes aux alentours de la saison neigeuse. Sauf que... On s'aperçoit vite que le film se pare d'une tristesse accablante qui sied mal à ce genre, ainsi le gamin a perdu son père et en souffre énormément, surtout lors des livraisons quand il
s'oblige à regarder par les carreaux tous ces papas heureux de jouer avec leurs fils, et le papy est malade du coeur...what else ? Ah si, la nouvelle boîte de la maman est au bord de la banqueroute, et la petite soeur est plus triste que triste car elle n'a pas de sapin à décorer et son frère s'énerve si elle tente de regoûter à la magie de Noël.
Non, ne vous tirez pas une balle tout de suite : La Famille Claus dégaine quand même un atout majeur pour nous faire replacer in extremis dans une production de fin d'année, à savoir ses adorables lutins. On adore "Gunna", la lutine aux facéties à destination des plus jeunes, mais qui, dans ce récit aussi plombant que Rémi sans famille, nous a fait un bien fou (on a souri à ses bêtises), et ses collègues plus sérieux qui subissent ses vannes nous remettent une couche de bonne humeur. On arrive à un final auquel on ne croyait plus, la magie de Noël est sauve (ouf), on aime bien les acteurs (totalement inconnus, mais dont la tête fonctionne bien dans leur rôle), les effets spéciaux ne sont pas vilains (les lutins ne piquent pas les yeux, les téléportations avec la boule à neige magique sont réussies...), vraiment ce petit film belge a quelques bonnes idées à revendre. On aimerait seulement faire un gros câlin au scénariste, il en a visiblement besoin.