“La Femme à la fenêtre” est un thriller psychologique adapté du roman de Daniel Mallory. Une psychologue pour enfants reste cloitrée dans sa grande demeure new-yorkaise à cause de son agoraphobie dévorante. Entre ses médicaments, ses nombreux verres de vin et son passé que nous ne dirons pas, Anna se met à espionner ses nouveaux voisins de la rue d’en face et assiste à un crime épouvantable. Dans une mise en scène baroque, l’influence hitchcockienne est bien entendu au rendez-vous. Joe Wright filme des passages importants avec vélocité pour mieux nous entourlouper, mais à l’inverse s’attarde sur des éléments insignifiants pour l’intrigue. Aussi, le réalisateur cherche à multiplier les genres, quitte à provoquer quelques ellipses qui facilitent grandement ses twists finaux. C’est fort dommage, car l’intrigue perd alors en intensité. Résultat, “La Femme à la fenêtre” vaut principalement pour la prestation remarquable d’Amy Adams, dont le film repose entièrement sur son jeu de paranoïaque.