Avertissement : le film est incomplet, il manque le début et la toute fin. Comment attribuer une note dans ces conditions ? Pas si difficile, en tout cas pour la Femme au corbeau.

L'histoire est belle, une certaine pureté se dégage de la relation amoureuse entre les deux protagonistes. Peut-être le grand air, la rivière, à côté de laquelle on coupe allègrement du bois, oukaïdi, oukaïda.
Mais s'ajoute à cette grâce un côté étrange : un corbeau qui garde la maîtresse de son maître vil et embastillé ; ladite maîtresse pas vraiment farouche (oui je sais Senscritch, on est avant le code Hayes) et un sourd-muet (OK on perd pas mal le côté bizarre dans un film muet) ami et vengeur.

Je laisse ici la parole à Jean Mitry, cofondateur de la Cinémathèque : «Rarement la psychologie amoureuse (c'est-à-dire sensuelle, amoureuse) fut traduite avec autant d'exactitude dans sa troublante et simple complexité.»

Et une fois n'est pas coutume, saluons la traduction française : la Femme au corbeau, c'est autre chose que le pâle et original The River.
Pruneau
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le 26 nov. 2010

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