J'attendais pas mal de ce film, surtout à cause de sa distribution Depardieu que j'avais adoré dans le Dernier métro et Ardant qui m'avait fait bonne impression dans Vivement Dimanche. Cependant si j'ai vraiment adoré le début, avec son terroir, ses maisons en pierre, les somptueux dialogues, la seconde partie du film m'a lassé.
Le film se divise donc en deux parties, une première partie sur le retour de l'amour de jeunesse, l'amour qui a fait mal, qui détruit, l'amour dont on ne sait s'il peut tenir et si on peut revenir indemne et une seconde partie où justement, cet amour compliqué... se révèle compliqué... et pour les deux personnages principaux. Et je dois dire qu'en général dans les films, sans doute parce que c'est pas forcément très bien fait, ben des gens qui dépriment, ça m'ennuie fortement. Tout se ralentit, il n'y a plus de passion et j'ai l'impression que les réalisateurs ne savent pas quoi en faire. Alors c'est nécessaire pour le final tragique, mais clairement pendant trois quarts d'heure, ben c'est un peu mou, je dirais même que c'est moins bien dialogué, moins inspiré...
Mais le début est vraiment pas mal du tout, on cette narration, avec cette femme qui s'adresse directement au spectateur pour lui raconter l'histoire, mais surtout tout ça a de la vie, beaucoup de vie. Et il y a une phrase très belle que je vais citer de tête que prononce Depardieu. Il dit qu'il ne comprend pas ce que vient faire Ardant ici, dans le film elle vient d’emménager à côté de chez lui, ici il y a des trucs vrais, des arbres, des cailloux... Et c'est vrai que tout le reste est normal, beau, mais de la beauté ordinaire des choses et puis on a Ardant qui débarque avec son large sourire, comme une star de cinéma... et qui vient bouleversé l'ordre naturel des choses.
Et donc je suis partagé entre cette première partie que je trouve plus inspirée et la seconde... morne... Néanmoins j'ai beaucoup aimé l'histoire d'amour parallèle qui se déroule avec la narratrice, cette vieille femme avec ses béquilles. Il y a là une histoire toute simple, tragique elle aussi, mais moins exubérante, plus réelle aussi et donc finalement plus douloureuse que celle Depardieu/Ardant. En tous cas elle m'a plus touché.