A New York, un jeune auteur en herbe rencontre une superbe femme française... mariée. Celle-ci accepte qu'il devienne son amant, mais uniquement pour du 5 à 7 et en semaine.
Etrangement, si le titre original "5 to 7" s'appuie sur ce concept bien franchouillard au centre de l'intrigue, la traduction VF a opté pour le beaucoup plus passe-partout "La Femme du Diplomate" !
Car oui, au-delà des tromperies traditionnelles entre 17h et 19h, le film joue sur la différence de cultures entre Français et Américains. Une idée amusante, malheureusement trop sous-exploitée. A l'image d'un film lisse et poli, sans relief ni vrai enjeux.
Il n'y aura pas vraiment d'antagoniste ici (oubliez le personnage de Lambert Wilson, qui n'a qu'une poignée de scène et s'avèrera affable). Ni de vraies problématiques à surmonter, si ce n'est les parents du héros, qui font quelques apparitions (dont un amusant Frank Langella). Il y a aussi un gros souci d'enclenchement du récit, avec cette romance qui débarque comme un cheveu sur la soupe.
Toutefois, on évite quelques clichés de la comédie romantique. D'abord dans le choix des acteurs. Bérénice Marlohe a une petite carrière au cinéma, elle était auréolée à l'époque du succès de "Skyfall". Son sourire ravageur et sa french touch rendent son personnage moins lisse qu'on pouvait le craindre. Anton Yelchin n'est pas vraiment celui à qui on pense quand on parle de jeune premier d'un film romantique, mais pourquoi pas.
Question mise en scène, Victor Levin a le mérite de tenter des choses. Il évite la réalisation fonctionnelle et ras-des-pâquerettes, pour souvent privilégier de larges plans-séquences. Histoire d'insister sur le côté naturel de la relation.
Ca marche parfois, et ça a le mérite d'apporter un aspect un peu classe. Mais par moment cela ne fait que révéler la fadeur du film. Entre des dialogues pas vraiment mémorables, et une alchimie très limitée entre nos deux comédiens, quand la caméra stagne ça ne relève clairement pas la sauce !