La caméra au cœur d’un psychodrame amoureux, Doillon sonde la rage et le chagrin d’une écorchée vive. Les larmes de D. Laffin bouleversent.
Dominique Besnehard disait d'elle: "elle était encline au désenchantement et à un certain mal de vivre. Elle affrontait la caméra sans filet. Elle nous laisse le souvenir de son beau visage, de sa bouche cerise, de sa curieuse voix éraillée et de son sourire discrètement mélancolique" Dans ce film elle ne joue pas un rôle, elle le vit. Sa fille Clémentine Autain a fait le récit poignant de son enfance en disant de sa mère " Elle était une actrice magnifique. Elle était drôle, intelligente. Mais comme maman, c'était un peu difficile. Elle était assez défaillante, elle était mal, elle était très alcoolique, dépressive. Donc, elle n'arrivait pas à s'occuper de moi" Pendant longtemps elle a pensé que sa mère s'est suicidée à 33 ans à cause de son attitude globale par rapport à la vie où elle vivait l'instant et où elle n'arrivait pas à se projeter dans le temps...elle l'a toujours pressentie suicidaire. Le mystère reste ainsi entier pour Clémentine qui ne veut plus croire aujourd'hui, forcément à un suicide volontaire mais plutôt un "suicide accidentel'. Quoiqu’il en soit, elle incarne tellement de façon juste et intense cette femme qui pleure et sa béance affective.