L'action prend place dans un village en Cornouailles, un homme hérite de la demeure de son frère décédé et décide d'y emménager avec sa femme, problème les étrangers ne sont pas acceptés.
Les trente premières minutes posent bien le décors de ce qu'est une production de facture classique de la Hammer, à savoir ciel ombrageux animé de nuages, pièces obscures, humidité,une certaine identité propre se dégage effectivement des images.
Au départ j'ai cru que c'était un film sur la condition féminine déplorable de l'époque victorienne puisque l'épouse blonde ne dit pas mot, son mari parlant pour elle, vite rejointe par une amie, Anna, encore plus brimée qu'elle par sa famille et tout a fait dans le style de l'héroine gothique. Anna est un personnage incarnant les caractéristiques de plusieurs archétypes : d'abord l'héroine ghothique, lasse ,évaporée, jouant de la musique, puis c'est elle qui apporte ce en quoi le film est original, la touche orientaliste qui insère le mystère.Une touche d'exotisme pour la Hammer qui prend le partit d'interpréter l'orient comme une contrée lointaine qui effraie, emplie d'énigmes et de mystères, point de vue pas si éloigné de ce qu'un victorien pouvait penser à l'époque des grandes explorations, idée renforcée ici par le fait de se trouver dans un village paumé.Film des années 60, on remarquera aussi dans le style d'Anna les marques de l'époque du tournage, elle ne ressemble pas à une victorienne mais semble tout droit sortie d'un album des Beatles, cithare à l'appuie et vêtement new age.Les hommes du film son quant à eux tous mauvais ou presque alors que le titre mentionne bien "La femme reptile".Et d'ailleurs on l'oublie ce serpent , il se fait absent à la façon donc d'un film d'horreur, on ne voit pas la bête mais elle terrifie.Bon, ça n'a pas trop marché sur moi et pourtant j'aime quand l'absence du monstre se fait terreur, n'en demeure pas moins une apparition fort réussie sur la fin.
Il est très facile pour le spectateur de deviner qui est la femme reptile qui mute pour survivre à son milieu, mais jusqu'à la fin je voulais que ce soit l'autre.
Ligeia
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le 10 oct. 2012

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Ligeia

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