La première chose qui frappe dans ce film est sa justesse, sa sincérité mais aussi la délicatesse dans la façon de raconter l'histoire des 2 héroïnes Céleste et Sihem. Les 2 actrices crèvent l'écran et nous délivrent une performance d'une justesse et d'une puissance propre: Céleste est très volcanique et "rentre-dedans" là où Sihem est plus dans une réserve d'actes et de mots.
On y suit donc ces 2 femmes qui se rencontrent dans un centre de désintox pour sortir de leur dépendance et retrouver une vie clean. Elles y arriveront avec plus ou moins de facilité, tout en finissant leur périple sur un magnifique message d'espoir et d'humanité. La complicité entre nos deux protagonistes vient insuffler une autre dimension sur la dépendance: la dépendance émotionnelle. Cette amitié fusionelle est explorée dans les 2 sens, tant sur sa force bénéfique que destructrice. Elles sont les "béquilles émotionnelles" l'une de l'autre, s'entraident, tombent et se relèvent ensemble.
Le film commence avec des images très claustrophobes où les personnages sont enfermés dans leurs cadres de vie, et s'en échappent progressivement au fur et à mesure de leurs avancées respectives.
L'approche très réaliste dans l'image, le scénario et les performances de tous les acteurs nous fait comprendre à quel point c'est un film personnel pour la réalisatrice. Cette présentation très humaine et touchante de Céleste et Sehim m'ont ému.
Je ne peux que recommander de voir ce film qui nous livre une histoire sincère et très personnelle.