La fête est finie est un premier film avec des qualités et défauts classiques. Au premier rang de ses atouts : l'interprétation des deux héroïnes dont Zita Hanrot dont on n'a pas fini de parler. Elles sont pour beaucoup dans l'énergie qui se dégage du film. Le scénario, sans être innovant, réussit à ménager un vrai suspense dans la question de savoir si la dépendance affective entre ses deux filles leur permettra de ne pas rechuter dans leur addiction. D'un autre côté, la mise en scène naturaliste affiche ses limites dans des scènes assez souvent traitées de façon convenue, selon des figures de style attendues entre volonté de réinsertion et dégringolade subite. On sent derrière La fête est finie une volonté didactique (les séances collectives) certes louable mais qui alourdit parfois le propos, bien plus efficace quand le récit se lâche et s'aventure hors de sentiers trop balisés et arpentés depuis disons Le poison de Billy Wilder (alcool ou drogue, même combat). N'empêche, sur l'écran, deux guerrières combattent pour vivre une existence digne et qui ne doit rien à personne, si ce n'est à l'amie qui réconforte et partage tout.