Une Fiancée réticente

Suite directe du premier opus, la Fiancée de Frankenstein reprend l'histoire la ou le premier s'était terminé. Comme on s'en doutait la créature n'est pas morte et va continuer son petit bonhomme de chemin dans ce monde cruel.

Ce que l'on retient avant tout dans ce métrage, c'est le côté plus approfondi et recherché du personnage interprété par Karloff, parfois même touchant. Ici, nous avons droit à des scènes ou l'on sent que la créature peut avoir des sentiments, ressent les choses mais surtout une certaine tristesse d'être rejeté d'un monde ou personne n'essaye de le comprendre. Le passage avec le vieil aveugle en est d'ailleurs le moment le plus touchant. Par rapport aux autres personnages, et contrairement au premier opus, la créature est mise très en avant et en devient le principal protagoniste au contraire du Baron Frankenstein.

Quand à l'image, on ne change pas une équipe qui gagne, les décors sombres et glauques sont toujours servis par des effets de lumières efficaces

Ce qui dénote surtout avec le premier opus, c'est l'humour parfois hors de propos qui débarque comme un cheveux dans la soupe, comme en témoigne cette scène absurde ou le Docteur Pretorius dévoile ses flacons avec ses petits hommes miniatures que je trouvais personnellement ridicule ou bien le personnage de Minnie tout simplement insupportable.

Finalement, La Fiancée de Frankenstein reste un bon cru, devenu un classique populaire par ailleurs, malgré les petites réticences que j'éprouve à son visionnage.