La légende raconte qu'une fois l'heure de votre mort approchant, le bruit des roues d'une charrette se fera retentir pour venir vous chercher, et gare à celui qui mourra le dernier dans l'année, car celui-ci en deviendra le conducteur...
Parti de ce constat, on aurait pu avoir un truc assez sympa à exploiter, mais à la place, je me suis un peu ennuyé. En effet, j'ai l'impression que les choix de scénario n'apportent rien à l'histoire de ce poivrot raté, colérique et mal dans sa peau interprété par le toujours excellent Pierre Fresnay, car au lieu de se centrer sur ce personnage et sa rédemption, le récit va se concentrer sur cette religieuse et cet asile catholique qui ne font que le bien, ce qui est, il faut le reconnaitre, à la limite de la propagande.
Pourtant il y avait le potentiel de développer ce personnage ô combien complexe, car on ne saura jamais ce qui le ronge. A la place, la Sœur en tombera presque amoureuse et lui fera des sermons de "Pas bien l'alcool", "Pas bien le comportement" ou encore "Il faut venir à la Messe" pensant que seul le Seigneur peut le sauver de ses démons...
Bref, pour en revenir à la charrette, qui est quand même le centre d'intérêt du film à la base, son apparition avec l'ambiance et l'atmosphère de rédemption qui s'en dégage est assez réussie, avec un côté assez glauque et gothique (toutes proportions gardées) du plus bel effet.
Un film donc intéressant dans son emballage, mais qui se perd un peu dans son contenu. Dommage.