Je suis loin d'être fan du film original de Victor Sjöström à cause de son moralisme lourdingue mais il faut tout de même lui reconnaître deux grands mérites : le premier, savoir dégager un climat fantastique du début jusqu'à la fin, le second, suinter de brutalité. Deux grands mérites que ce remake de Julien Duvivier ne possède pas, le fantastique étant notamment juste exploité un peu au début et un peu à la fin.
Par contre le moralisme lourdingue est lui bien présent. On a affaire à un alcoolique bien récalcitrant de chez récalcitrant qui a vraiment l'air que de vouloir faire du tort à son entourage vs une salutiste sainte de chez sainte et donc parfaite de chez parfaite ; ce serait un euphémisme de dire qu'on ne croule pas sous la finesse dans la caractérisation des personnages, le Bien vs le Mal point barre...
Reste tout de même un casting qui assure, mention spéciale pour Louis Jouvet qui apparaît peu mais qui est grandiose comme à son habitude, et une technique incontestablement très soignée.