Troisième Duvivier que j'enchaîne en une semaine. Le constat est le même : une mise en scène réussie, mais un scénario pas très bon.
En fait, j'ai l'impression que le réal aime les histoires à la limite de la propagande, ce qui implique un minimum de misérabilisme. C'est dommage parce qu'il y a plein de bonnes choses dans ce film.
Le premier défaut c'est que tout est un peu plat dans ce scénario. Les personnages manquent de profondeur et en plus on suit le moins intéressant : cette sainte qui ne pense qu'à faire le bien. Il aurait été plus intéressant de coller aux basques de ce poivrot qui doit se racheter une conduite. C'est là que les conflits sont vraiment, que le combat est important.
Ceci dit, j'aime assez la séquence de fin, sorte de hymne à la rédemption digne d'un Disney. Mais ça c'est aussi grâce à la mise en scène. Des plans très beaux que le temps vient parfaire! Oui car la vieille pelloche perd en nuances de gris et gagne en contraste : les noirs deviennent bien profonds, bien glauques, l'idéal surtout quand intervient cette charrette fantôme. Les superpositions de plans fonctionnent aussi même s'il s'agit là d'un procédé cheap et gnangnan. En fait, c'est un procédé qui ne marche vraiment que sur de belles images. Faites ça chez vous avec votre DV pourri et vous obtiendrai le parfait nanar.
Bref, La charrette fantôme est une histoire presque chiante, mais qui béénficie d'une bonne mise en scène. Ha y a Jouvet aussi mais il ne m'a pas plus marqué que ça.