Dans une semaine de sorties dominée par la franchise Star Wars, La fiancée du désert fait figure de petit poucet (du point de vue de la force de frappe, s'entend, pour les vertus artistiques, c'est un autre débat). Les amateurs de cinéma argentin, des films de Carlos Sorin, notamment, y retrouveront un ton et une ambiance qu'ils connaissent bien. Attachant, délicat, pudique, le film des réalisatrices débutantes Cecilia Atan et Valeria Pivato, mérite tous ces qualificatifs, dans ce portrait d'une quinquagénaire un peu égarée dans la pampa et prise sous son aile par un local bourru mais sympathique. Une histoire minuscule, un peu prévisible quand même, comme une parenthèse dans la vie de l'héroïne, femme effacée et toujours au service des autres. Même si le peu de moyens est patent, c'est surtout le manque d'audace que l'on regrette dans ce long-métrage un peu ... court. Tant dans le développement de son récit que dans une mise en scène trop discrète qui intègre des flashbacks utiles mais insérés de manière peu fluide.