Si Paulina Garcia est des plus attachantes dans le rôle de Theresa, c'est bien grâce à sa présence et son talent. Car il ne faut pas compter sur les deux réalisatrices en herbe pour apporter au film le souffle dont il avait besoin.
Theresa, est une femme seule qui malgré qu'elle ait travaillé pendant des années au service d'une même famille, se voit congédier sans autre forme de procès. Un autre poste l'attend à des kilomètres de là, elle doit pour ce faire traverser le désert argentin. Tout sa vie se résume au contenu d'un sac de voyage. Au moment du départ, suite à un imbroglio, elle loupe son bus et décide d'avancer quand même dans son périple... Rien de bien neuf comme sujet !
De ce pitch de départ, il y avait deux solutions soit le récit se teinte d'une ambiance un peu surréaliste mêlant rencontres surprenantes, moments désopilants ou oniriques, voire basculement de situation une sorte de "Bagdad café" de Percy Adlon un peu plus spicy et caustique. Soit on plonge avec le personnage principal dans une espèce de parcours initiatique (à rebours) où cette femme découvre enfin la vie, l'amour, le découragement, le plaisir... les situations cocasses s'enchaînant à celle plus affectées de remise en question, d'espoir... A l'image de ce très joli film d'Ana Katz "La fiancée errante".
Cécilia Atan et Valeria Povato n'ont su que retenir... Il ne se passe absolument rien ! Certes la rencontre avec El Gringo est censée amener un peu de piquant, mais les situations sont trop conventionnelles pour s'y intéresser vraiment. Et donc on s'ennuie, beaucoup, énormément.
Un quart d'heure avant la fin, cette histoire aussi désertique et aride que son décor, s'éveille, mais la hâte que cela se termine fait que bon an mal an on s'en moque un peu. Dommage !