La Fiancée du pirate par Selenie
La réalisatrice Nelly Kaplan (ancienne assistante de Abel Gance tout de même) fait son effet avec ce premier film audacieux qui fut interdit au moins de 18 ans. On se retrouve dans une bourgade au fin fond de la campagne où les croyances (racismes ?!) ont encore la vie dure, une mère et sa fille, désouevrées, sont donc exploitées et rejetées par la populace, surtout par les hommes... Jusqu'au jour où sonne la vengeance... La rebelle se transforme en vamp séductrice et fait raquer le bourgeois avant de se libérer du joug machiste et matérialiste. Sur l'air de la chanson "Moi je me balance" (écrite par Moustaki et chantée par Barbara) l'histoire est donc celle d'une femme piégée qui va s'émanciper via ses armes, ses charmes donc e, ensuite, par l'envie de liberté éveillée par une séance de cinéma itinérant. Un film qui, mine de rien, est aussi riche dans le fond que dans la forme, plusieurs clins d'oeil indique une certaine idée de la politique comme une affiche sur le droit à la contraception ou quand Marie (magnifique et sensuelle Bernadette Lafont) comprend que tout l'argent qu'elle entasse ne sert quà se rendre prisonnière d'un matérialisme finalement inutile. Magnifique film sur une Cendrillon féministe et libre...