Encensé par la critique à sa sortie, le film a lancé en grande pompe 3 carrières de qualité : Willian Hurt, Kathleen Turner, et Lawrence Kasdan. Le comment du pourquoi ? Parce que ce film simple, sans grosses ficelles sait mener le spectateur tout droit vers une issue certes prévisible mais propre au genre du film noir.
La châleur, c'est ce qu'on perçoit presque pendant les 1h30 du film : William Hurt transpire, Kathleen Turner est littéralement en châleur, il y a des incendies et le noeud de l'histoire provient du besoin de "refroidir" quelqu'un.
L'histoire éternelle : une femme jeune, belle, à la voix grave et sensuelle (Kathleen Turner, quand même!) mais mariée à un mafieux (évidemment) se fait aborder par un avocat loser et quelque peu véreux. Après une séduction chat-souris ils entament une relation adultèrine de plus en plus intense et le dessin de tuer le mari devient plus clair au fur et à mesure de l'intrigue. Sauf qu'une fois le mari mort, les choses ne vont plus se passer comme prévu.
Dans une atmosphère moite, où les corps se mêlent, se jettent à l'eau et transpirent, Kasdan parvient à retranscrire toute l'attraction sexuelle des deux personnages principaux de plus en plus dépendants l'un de l'autre jusqu'à ce que.... Filmé presque entièrement du point de vue de l'avocat, pauvre victime d'une femme machiavélique, on se laisse très vite prendre au jeu car bien sûr l'intérêt ce n'est pas SI il va se faire avoir mais bel et bien COMMENT.
Les acteurs sont au diapason, Hurt et Turner excellents, les dialogues tombent juste (la scène de la drague est juste culte) et la réalisation très efficace pour maintenir un suspens et un une panique grandissante au fur et à mesure du film.
Film qui au demeurant de par la sobriété de sa mise en scène a bien vieilli. Comme un grand cru. Mais noir.
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