Un Kaurismäki pessimiste
Kaurismäki, dans toute sa splendeur, pousse ici ses choix artistiques à leurs extrêmes. Une chronique ouvrière déprimante et pourtant teinté de couleur qui se transforme finalement en marathon...
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le 8 nov. 2012
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La fille aux allumettes, c'est le cinéma de Kaurismaki réduit à son essence la plus pure.
Dans ce film très court (1h10 seulement), tous les plans semblent millimétrés, dans leur durée comme dans leur composition. Ils s'enchaînent avec une rigueur quasi mathématique, dans le style si reconnaissable du réalisateur finlandais, mélange d'attention formelle extrême et d'émotions souterraines très intenses.
Le film, qui vaut presque comme un manifeste, est remarquable de plusieurs points de vue : sa photographie froide et expressionniste est somptueuse, la progression de la narration stupéfiante et le montage au cordeau. Il doit beaucoup également à la prestation de Kati Outinen, qu'on reverra dans presque tous les films suivants de Kaurismaki, et qui irradie le film de l'intensité de son jeu.
Si on n'est pas rebuté par la froideur apparente de la mise en scène et la dureté du propos, La fille aux allumettes fait partie des films scandinaves qu'il faut avoir vu.
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le 4 avr. 2021
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