Un Kaurismäki pessimiste
Kaurismäki, dans toute sa splendeur, pousse ici ses choix artistiques à leurs extrêmes. Une chronique ouvrière déprimante et pourtant teinté de couleur qui se transforme finalement en marathon...
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le 8 nov. 2012
7 j'aime
Fragile allumette rêvant d’une autre vie, Iris embrase son destin. Kaurismäki filme la routine toxique d’une solitude qui tue à petit feu.
La fillette du conte bouleversant d'Andersen craque une à une précieuses allumettes pour tenter de se réchauffer, une chaleur dérisoire, celle de la misère et de l'abandon, l'indifférence mais aussi l'espoir, la chaleur et le rêve ( dans la faible lumière de ses dernières allumettes elle entrevoit le visage d’une grand-mère morte aimée …Le matin on trouve l’enfant ensevelie sous la neige) Le film de Kaurismäki d’une mise en scène très sobre mais intense, utilise les ingrédients du conte (dans le genre conte cruel) pour raconter le destin d’une jeune fille solitaire , Iris exploitée par tous dans un monde aussi violent que déshumanisé, un désenchantement où elle consume ses espoirs et ses rêves. Le réalisateur filme les espaces sinistres , les lieux décrépis , illustrant sa solitude et sa détresse
Créée
le 9 août 2024
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