La Fille de Monaco par NicoBax
C'était un des buzz de l'an dernier, le premier rôle d'Ariane/Louise Bourgoin sur grand écran après quelques saisons de frasques sur le cable et l'explosion à la météo du Grand Journal de Denisot. Tout reposait donc sur la personnalité explosive de la demoiselle, ses courbes de rêve et un extrait provocateur où Louise retire son string et déshabille littéralement du regard un Fabrice Lucchini dépassé par les événements. Le choix était facile (quoi qu'il y ait d'autres scènes sexy mais surement moins facilement diffusables) mais a eu l'inconvénient de faire un peu oublier le propos et le ton réel du film.
Lucchini campe donc un avocat renommé engagé pour défendre une femme accusée d'un meurtre qu'elle ne nie pas. Son employeur, inquiet de le voir sujet à des menaces de la mafia russe impliquée dans le procès, lui impose la présence de Rochdy Zem comme garde du corps. Entre les deux hommes, pourtant on ne peut plus opposés (l'un est chétif, complexé, cérébral, l'autre sur de lui, afuté et instinctif), une relation se crée, relation qui sera mise à mal par l'arrivée de Louise Bourgoin, une miss météo ambitieue, faussement ingénue, manipulatrice et très salope qui jete son dévolu sur Lucchini.
On est loin de la comédie que la promo semblait annoncer. Il y a un malaise permanant qui plane autour de Lucchini qui n'en finit plus de me suprendre. Profondément allergique à ses cabotinages pendant des années, je le trouve de plus en plus convaincant à l'écran, certes toujours dans un rôle de complexé/cérébral homme à femmes plus ou moins malgré lui. Il n'est pas le seul à ne pas trop sortir de son registre (mais tant qu'il assure... et c'est le cas), Zem est une fois de plus un rugueux au grand coeur dont la loyauté vire cette fois peut être un peu à la névrose. Reste que Louise Bourgoin est difficilement supportable en cagole outrancière. Même si le rôle le demande, elle en fait trop et on frise l'indigestion.
Film assez surprenant quand on s'attend à une comédie et qui laisse une drôle de sensation.