La Fille de nulle part par Anabis
Je ne sais pas dans quelle ambiance s'est réalisé ce film, mais l'idée de mettre le réalisateur (Jean-Claude Brisseau) en acteur dans le rôle principal (idée qui vient du crew à ce qu'il parait) était vraiment un mauvais départ. Même les youtubeurs les plus obscurs déclament leurs lignes avec plus de conviction que lui. Quand c'est fait exprès ça peut donner un accent bourgeois (ça m'avait choqué dans Amour) mais là, non.
Tant qu'on est dans le bancal et dans ce qui est autour du film, j'ai l'impression que, sans condescendance aucune, J-C Brisseau voulait juste tourner un petit film comme ça entre pote (j'ai vite fait parcouru un flyer sur le film avant la séance) et ça résulte en des prises de sons pas toujours réussies et du matos qui apparaît çà et là.
Sinon le film met en scène un papi-poête-maudit se réclamant sans cesse de de Victor Hugo, aimant montrer sa grosse culture et les biatch qui l'admirent (sa culture). L'appartement dans lequel on passe la plupart du temps est rempli de livre, dvd, affiche etc... qui sont bien mis en évidence dans le cadre. Le décor est tout de même très joli avec un des cadres photo les plus flippants que j'ai pu voir dans un film et l'appartement fait très réaliste. La flippe est très bien géré, je pense que c'est parce qu'on ne s'y attend vraiment pas, il n'y a aucune surenchère d'apparition et aucun gros violon ce qui fait qu'au premier fantôme j'ai sursauté comme ça faisait longtemps que je n'avais pas sursauté.
Ce même papi-maudit, Michel, est torturé de réflexions sur la mort et l'amour qu'il partage avec son pote-bobo-médecin-pédophile-convaincu et son petit oisillon de Dora qu'il a recueilli.
Ça ne nous ammène pas à de grandes révélations sur soi mais les dialogues sont sympathiques et bien ammenés dans l'ensemble.
Si on avait viré les 5 dernières minutes on aurait obtenu une fin vraiment sympa, mais non. Pensez à sortir de la salle juste après la citation de Van Gogh.
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