Vengeance à Ibiza

Un père de famille emmène en vacances sur Ibiza son fils de 14 ans, accompagné de sa petite amie âgée de 15 ans. Peu à peu, cet homme va être séduit par cette enfant, ce qui va être presque un jeu à trois. Car ce fils a des relations compliquées avec son géniteur...

Aujourd'hui, La fille de quinze ans a une portée particulière dans le sens où Judith Godrèche, qui avait à peu près l'âge du rôle, a porté plainte en 2024 contre son réalisateur pour des faits très graves, et dans un sens, on ne peut que plaquer ceci par rapport à ce qu'on voit à l'écran. Et oui, ça reste malsain de voir un type de plus de 40 ans tripoter, embrasser, ce qui est encore une enfant, mais si j'en reste d'un point de vue cinématographique, car je ne suis pas apte à juger une affaire aussi grave, c'est tout simplement pas bon.

Le récit est basé entre les trois personnages, Melvil Poupaud, Judith Godrèche et Jacques Doillon lui-même, le tout dans une mise en scène faite essentiellement de gros plans qui ne reflètent pas une seconde que ça se passe à Ibiza. Mais surtout, pour paraphraser une phrase d'Alain Cuny que j'aime bien, l'herbe semble pousser entre chacune de leurs phrases. Je ne crois pas une seconde à leur façon de parler, où ils semblent s'adresser à la postérité, avec des dialogues qui sonnent faux, ce qui est irritable à la longue. C'est clairement dans la mouvance de ces films d'auteurs des années 1980 conspués par le public tant ils étaient caricaturaux, et apposé avec le regard contemporain, c'en est presque ridicule.