La Fille du 14 juillet par astridj23
C’est un petit film français. Il est pourtant le premier-né d’une « nouvelle garde du cinéma français » révélée par la presse. Frénétique, libre, hilarant, il ravigote le paysage cinématographique : La Fille du 14 Juillet !
La Fille du 14 juillet est le premier long métrage de Antonin Peretjtako. Une œuvre timbrée qui fait un bien fou ! Cette fille du 14 juillet, c’est Truquette. Hector, gardien de musée, s’entiche de la jeune fille parce qu’elle ressemble à une statue grecque. Ni une ni deux, le garçon transit l’emmène voir la mer avec Charlotte, Pator et Bertier. En voiture à travers une France en crise, la comédie ne décélère jamais, animée par une bande de foutraques. Un film libre ? L’adjectif éveille à juste titre le scepticisme. Heureusement, la liberté de Antonin Peretjtako est bien réelle et tire sa franchise d’une écriture sans barrière. Le réalisateur ne se soucie pas de ce qui est approprié et se cocarde hors des cadres. Fouler le ridicule qui ne tue pas, faire un pied de nez à la crise et le public s’exalte.
Comiques de situation, sketchs à la file, La fille du 14 juillet est une comédie mais là n’est pas sa principale force. Son succès tient sur le pied d’un cocktail de juillet frais et explosif, c’est une douche froide jetée au cinéma frileux actuel. Derrière les gags irréalistes d’Antonin Peretjtako, se cache - à peine - une violence qui évoque l’absurdité du monde, bien réelle. L’œuvre souligne alors la dureté d’une société en dissonance avec la nonchalance majoritaire de ses films. La fille du 14 juillet n’est pas pour autant révolutionnaire. Comme un funambule en équilibre, le film ne fulmine jamais mais réussit à allumer l’étincelle utile à l'avivement du cinéma. Ici, pas de grands discours, juste des pétarades. Ca défoule.
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