Inversement des pôles

Première des deux adaptations faites par Daniel Auteuil sur l'univers de Pagnol, la fille du puisatier est une nouvelle mouture du film de 1940.

Le plus frappant dans ce film c'est la capacité qu'a eu Daniel Auteuil à régler d'un côté les quelques problèmes qui minaient l’œuvre originale tout en en créant involontairement des nouveaux.

La pauvreté technique, dû à la période troublée, qui avait largement grevé le budget et avait imposé le retournage de plusieurs scènes à cause des bruits de la guerre n'est plus là et les décors ont été adaptés pour rendre une ambiance provençale très réussie.
Le problème général du message du film est, lui aussi, bien mieux traité dans cette adaptation et ne laisse plus ce goût d'inachevé.

D'un autre côté, les dialogues marchent moins bien et le casting de l'époque qui sauvait beaucoup la première version, est remplacé par une équipe certes sympathique mais qui n'arrive pas à se hisser au niveau de ses aînés. Je regrette par ailleurs beaucoup le choix de Sabine Azéma, qui sort de moins en moins de sa zone de confort et est clairement en dessous des autres.

Le film est malgré tout plutôt sympathique et donne un vent de fraîcheur à une histoire assez méconnue de l’œuvre de Pagnol et qui méritait un nouveau coup de projecteur.