Le problème en politique, c’est les ordures… Y’ en a trop, on n’arrive pas à les recycler !

"La fille qu'on appelle", écrit avec Antoine Lacomblez et adapté du roman de Tanguy Viel, est mis en scène par Charlène Favier (1985/ ----) dont c'est la seconde prestation, et qui a bien du mal à nous captiver pendant une heure trente... Elle semble obnubilée jusqu'alors dans ses sujets par le harcèlement moral et les agressions sexuelles... En aurait-elle souffert ?

Difficile de faire plus long pour (une heure vingt-sept) un thème basique, facile à résumer : le chauffeur d'un maire est à la recherche d'un emploi et d'un logement pour sa fille ayant fui Paris pour revenir dans le midi...

La jeune femme est séduisante et le maire, se disant qu'il en ferait bien son "petit quatre heures",

lui trouve un job de barmaid et un logement sous les toits du Casino de la ville... Loin d'(être une chambre de bonne dans la capitale... Piston qu'elle va devoir rembourser "en nature"et en assouvissant, quand il en a envie, les pulsions sexuelles de l'édile municipal...

Elle finit par déposer une plainte contre le maire devenu ministre, mais qui sera mise en doute et classée sans suite.... Justice à deux vitesses où l'on pense pense à l'ancienne affaire DSK ?...

Dommage : cette mise en scène manque encore de maturité et de conviction : je n'ai pas adhéré...

D'abord le côté "people" est racoleur : on est tenté de faire un amalgame entre la fiction et d'autres affaires ayant plus ou moins déjà existé... Peine perdue, l'intérêt est ailleurs... On est aussi alléché dès le début par cette jeune naïade qui nage seins nus en Méditerranée pour sortir sur une plage déserte des Bouches du Rhône, apparemment en proie au Mistral... Le tournage a duré un mois... Trop vite fait ?

Les scènes de viol manqueront à contrario de crudité, laissant à votre imagination le soin de faire le travail de concrétisation du crime. Tout cela est bien hypocrite et trop en demi-teinte : c'est pourtant l'objet principal du film, mais sans tomber dans le voyeurisme ou le X, on finit par trouver bien étrange la passivité, la résignation à répétition de la victime à l'image...

Tout comme celle de son entourage qui la croit consentante et entretenue, à commencer par son propre père qui se refuse à la critiquer, à y croire, malgré les allusions... Aveuglement ?

La seule bonne chose est la prestation de Alba Gaïa Kraghede Bellugi(28 ans en 2023) fille d'un acteur italien, tombée toute jeune dans la potion magique du cinéma, et qui a déjà huit longs métrages à son actif...Elle y nage avec beaucoup de grâce, comme dans l'intro du film, mais manque encore un peu de conviction dans ce genre de rôle tragique assez difficile... Ou mal dirigée ? Elle bénéficie assurément d'une "gueule" de cinéma et me rappelle un peu la manière de jouer de Christine Pascal... Hélas, comme beaucoup de jeunes comédiens actuels, sa diction est très perfectible, elle avale ses mots, sa voix se casse, et on est obligé de revenir sur certains plans (quand on peut enregistrer) pour être certain de bien la comprendre... Fatigant.

Le reste du casting m'était inconnu, ne prête pas à critique, mais je n'ai pas vraiment adhéré à la prestation du maire... Les comédiens sont néanmoins fort crédibles, peut-être parce que pas trop vus ?..

Les prises de son ne sont pas des meilleures, surtout quand on les écoute avec une sono additive aux télés anémiques de ce côté-là, et qui en révèle les défauts... Tout comme cette musique qui n'est pas le point fort de cette œuvre... L'auteur a-t-il pris le soin de visionner et comprendre le film monté ? Ou illustré les images "au doigt mouillé ?

Bref, peut mieux faire mais espérons que Arte ne se laisse pas aller au nivellement par le bas de la qualité de ses productions comme sur France 2 et 3 ....

Arte le 13.10.2023-25.10.2023-

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le 23 oct. 2023

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