Rosemarie use de ses charmes pour attirer de riches industriels dans son lit et leur soutirer des secrets pour le compte de la concurrence française. La Rosemarie dont il est question a bien existé et a été assassinée dans les années 50. Mais le film de Rolf Thiele ne cherche pas la vérité sur l'affaire, se présentant davantage comme une farce satirique sur le miracle économique allemand, dans un pays encore en reconstruction, avec le portrait de capitalistes sans vergogne et sans morale. Si le scénario manque un peu de fluidité, son aspect visuel est convaincant (le ballet des Mercedes noires) de même que les chansons d'un trio (représentant le peuple) qui agissent comme un chœur antique. Prestation excellente de Nadja Tiller en présence de poids lourds du cinéma germain : Gert Fröbe, Peter van Eyck et le plus jeune Mario Adorf.