Même si Schwarzy est dans son élément face à Gabriel Byrne dans le rôle du diable, ce polar satanique se contente d'aligner une succession de scènes sanglantes un peu gratuites ou d'autres qui n'ont que pour but d'en mettre plein la vue. Le tout déçoit un peu par son ton poussif, c'est très étonnant de la part de Peter Hyams pourtant expert en série B carrée et bien calibrée, qui avait réussi l'exploit de rendre intéressant un film de Van Damme en 1995 (Mort subite). Ici, il n'est hélas pas très inspiré, Arnold est sans doute droit dans ses bottes même s'il ne donne pas trop l'impression de croire en son personnage, et Byrne incarne un Satan édulcoré, car il fout des branlées au héros en se retenant, or on sait que s'il voulait il pourrait l'aplatir comme un rien ; ce parti-pris de retenue semble peu crédible, même si le final est assez logique, je crois que c'est le seul film où Schwarzy meurt à la fin. Le film a surtout profité de son sujet en jouant sur sa sortie dans les derniers jours de décembre 1999 qui annonçait le grand bug de l'an 2000, mais ça ne l'a pas aidé au box-office... C'est un film qui peut se regarder un soir de grande indulgence.